Visite Isonga
Dans le cadre de l'aide au tourisme dans cette zone sud Mahale, nous avons voulu faire un tour dans les environs pour savoir qu'est-ce qui serait suceptible d'intéresser des touristes.
Nous sommes partis en direction de l'est, en longeant le lac. La côte est presque rectiligne jusqu'au bout, c'est à dire le village d'Isonga. Nous avons dépassé Kashagulu, seulement à 4km de Kalya.
Il y a environ une douzaine de ruisseaux qui se jettent dans le lac, en saison des pluies. A mi parcours un villageois nous a signalé qu'un crodile se trouvait dans l'eau et effectivement, sa tête dépassait.
Il parait qu'ils viennent souvent la nuit dans le lac et ensuite remontent les cours d'eau. Ca devait être un retardataire, car dans la journée ils préfèrent se tenir à l'intérieur des terres où ils sont plus en sécurité. Mais il n'est pas rare qu'un villageois disparaisse dans ces secteurs.
Le village d'Isonga se trouvent à 15km de Kalya et le trajet est assez rapide par la côte, un peu moins de 3h (quand on est bon marcheur). L'obstacle majeur est la rivière Lufubu. A cette endroit il n'y a pas de croco (en théorie), donc on peut la traverser à pied, mais des gosses en pirogue acceptent de vous faire traverser sans avoir à vous mouiller jusqu'à la taille.
Arrivés à Isonga, tous les gens accouraient vers nous en criant "muzungu, muzungu" le blanc. Notre guide nous a dit qu'ils n'avaient pas vu de blanc depuis les années 60, 2 allemands qui prospectaient. Donc la plupart des personnes en dessous de 45 ans et qui n'avaient pas eu les moyens de se payer le bateau jusqu'à Kigoma, decouvraient un blanc pour la 1ere fois. Chacun essayait de toucher un morceau de ma peau, mais les gosses préfèraient jouer avec les poils des bras.
Avant de rendre visite au chairman du village, nous sommes allés 800m plus loin, à l'embouchure de la rivière Lugonesi.
Mon guide m'a dit qu'il fallait éviter de se mettre à l'eau ici car il y avait des crocos, surtout dans les roseaux derrière les petites dunes. La nuit, à la lampe torche on peut en voir plusieurs.
Nous avons passé la nuit chez le chairman et le lendemain nous avons continué au delà des montagnes. par manque de temps nous n'avons pas pu aller où se trouvaient des chimpanzés, qui vivaient en dehors du parc national de Mahale.
Une personne m'a expliqué que lorsque le gouvernement à chasser les villageois de la péninsule, pour en faire un parc national, ils ont tous émigré au sud et à l'est. Mais certaines familles de chimpanzés ont migré avec eux, car où il y a des villages, il y a de la nourriture; ce qui fait que quelques uns vivent dans le secteur, sur les hauteurs.
Evidemment, ça n'arrange pas les villageois qui voient leur récoltes prendre du plomb dans l'aile. Les autorités ont rafflé tous les fusils des villageois, pour qu'ils respectent les animaux, mais la pilule est dure à passer. Ils n'ont pas peur de dire que la protection de la nature, c'est une histoire de blancs, car leur ancêtre ont toujours chassé.
Alors il faut expliquer le lien entre protection de la nature, tourisme, argent, développement...dur dur!
Nous sommes partis en direction de l'est, en longeant le lac. La côte est presque rectiligne jusqu'au bout, c'est à dire le village d'Isonga. Nous avons dépassé Kashagulu, seulement à 4km de Kalya.
Il y a environ une douzaine de ruisseaux qui se jettent dans le lac, en saison des pluies. A mi parcours un villageois nous a signalé qu'un crodile se trouvait dans l'eau et effectivement, sa tête dépassait.
Il parait qu'ils viennent souvent la nuit dans le lac et ensuite remontent les cours d'eau. Ca devait être un retardataire, car dans la journée ils préfèrent se tenir à l'intérieur des terres où ils sont plus en sécurité. Mais il n'est pas rare qu'un villageois disparaisse dans ces secteurs.
Le village d'Isonga se trouvent à 15km de Kalya et le trajet est assez rapide par la côte, un peu moins de 3h (quand on est bon marcheur). L'obstacle majeur est la rivière Lufubu. A cette endroit il n'y a pas de croco (en théorie), donc on peut la traverser à pied, mais des gosses en pirogue acceptent de vous faire traverser sans avoir à vous mouiller jusqu'à la taille.
Arrivés à Isonga, tous les gens accouraient vers nous en criant "muzungu, muzungu" le blanc. Notre guide nous a dit qu'ils n'avaient pas vu de blanc depuis les années 60, 2 allemands qui prospectaient. Donc la plupart des personnes en dessous de 45 ans et qui n'avaient pas eu les moyens de se payer le bateau jusqu'à Kigoma, decouvraient un blanc pour la 1ere fois. Chacun essayait de toucher un morceau de ma peau, mais les gosses préfèraient jouer avec les poils des bras.
Avant de rendre visite au chairman du village, nous sommes allés 800m plus loin, à l'embouchure de la rivière Lugonesi.
Mon guide m'a dit qu'il fallait éviter de se mettre à l'eau ici car il y avait des crocos, surtout dans les roseaux derrière les petites dunes. La nuit, à la lampe torche on peut en voir plusieurs.
Nous avons passé la nuit chez le chairman et le lendemain nous avons continué au delà des montagnes. par manque de temps nous n'avons pas pu aller où se trouvaient des chimpanzés, qui vivaient en dehors du parc national de Mahale.
Une personne m'a expliqué que lorsque le gouvernement à chasser les villageois de la péninsule, pour en faire un parc national, ils ont tous émigré au sud et à l'est. Mais certaines familles de chimpanzés ont migré avec eux, car où il y a des villages, il y a de la nourriture; ce qui fait que quelques uns vivent dans le secteur, sur les hauteurs.
Evidemment, ça n'arrange pas les villageois qui voient leur récoltes prendre du plomb dans l'aile. Les autorités ont rafflé tous les fusils des villageois, pour qu'ils respectent les animaux, mais la pilule est dure à passer. Ils n'ont pas peur de dire que la protection de la nature, c'est une histoire de blancs, car leur ancêtre ont toujours chassé.
Alors il faut expliquer le lien entre protection de la nature, tourisme, argent, développement...dur dur!