TERRIEN D’ABORD

Quelle conclusion devons nous tirer du sommet de Copenhague?

Nous avons assisté à la mise en place d’un gouvernement mondial qui ne dit pas son nom mais qui en impose à tous les pays de la planète.

Les Iles Tuvalu (Océanie), altitude maximum 2 mètres, comme les Maldives et d’autres encore,  disparaîtront si on fixe le plafond au dessus de 1,5°. Dommage pour vous, mais on ne peut bloquer notre économie juste pour vous faire plaisir, alors ça sera 2°.

Que dire de l’Afrique qui s’est encore présentée à ce sommet, soit disant très unie mais qui était plus proche de la colonne bordel que d’un véritable front uni. Chacun s’est mis à prêcher pour sa chapelle et au final elle a fini sur la touche, car l’objectif n’était pas non plus de répondre à leurs exigences.

Pourquoi un tel résultat? Eh bien parce que le seul intérêt était justement l’intérêt! Combien ça va nous rapporter à nous africains qui avons le % de pollution le moins élevé? Seulement?

A quoi bon faire des efforts si ça ne nous rapporte rien!

Eh voila! Le profit encore en première ligne.

Il serait temps de regarder les choses sous un autre angle. Beaucoup de progrès ont été fait et les manifestations de Copenhague le montrent, mais ce n’est pas encore suffisant.

Ce sont surtout les pays concernés et en priorité le continent africain qui doivent prendre conscience que mettre l’argent en avant n’a aucun sens car il est impératif de réagir, localement, avec ou sans aide extérieures.

Il a été prouvé que la surpopulation nous entraîne à une consommation supérieure à 50% de la capacité de renouvellement de notre Terre !

Il ne faut pas sortir des grande écoles pour comprendre que les carottes sont cuites si on ne réagit pas dans les plus bref délais. On établit des projections pour les années futures basées sur 9 milliards (7 c’est pas encore assez). Et la solution des experts, c’est d’augmenter les surfaces cultivables de 70%.

Mais où va–t-on? Il y a déjà des guerres territoriales en Afrique entre les cultivateurs qui brûlent les forêts pour accroître leur production et les éleveurs qui font de même pour accroître les pâturages pour leurs troupeaux. Dans beaucoup de régions, comme le Kenya, le Nord Tanzanie, dans le sahel et bien d’autres, ça se règle à la kalachnikov entre villages.

D’un  côté on parle de préserver les forêts et d’un autre d’augmenter les surfaces cultivables. Il semble qu’il y ait un problème là. Surtout que tout le monde est d’accord pour dire que sans les forêts, plus de pluie, donc plus d’eau pour arroser les cultures, donc accroissement de la famine.

Mais où est le problème puisqu’il y aura des producteurs d’OGM prêts à vendre leurs produits aux pays qui seront en manque.

Tous les spécialistes sont d’accord pour dire que les prochaines guerres seront toutes en connexion avec le manque d’eau. Déjà l’Egypte et le Soudan se posent des questions si l’Ouganda revendique plus d’eau pour son pays. Faire des barrages supplémentaires plus près de la source du Nil revient à réduire le débit du fleuve et pénaliser les populations qui en vivent car il faut aussi dire que surpopulation rime avec plus de consommation d’eau. Non seulement nous sommes au bord du gouffre, mais on commence déjà à perdre l’équilibre!

Imaginons que les africains, par miracle, se mettent tous d’accord et envoient promener les occidentaux et leurs corruptions (on peut rêver quand même).

Qu’adviendrait–il, s’ils décidaient comme un seul homme de stopper toute exportation vers l’occident. Evidement les tenants du capitalisme vont dire que les économies de ces pays s’effondreront. Ah et est ce que la différence serait grande par rapport à la situation actuelle ? Il y aurait moins d’école, moins d’eau courante, moins d’électricité….oui ? C’est exactement ce que vivent les africains actuellement alors ? Vous avez plus à proposer pour leur faire suffisamment peur pour que surtout ils ne réussissent jamais à s’entendre ?  

Maintenant si on regardait l’autre revers de la médaille. Qu’auraient à perdre les occidentaux dans ces conditions ? Un gros % de minerais, de pétrole, de gaz, de bois de construction et autres. Qui du peuple africain ou du peuple occidental serait le plus affecté ? Les industries du nord et les dirigeants du sud, oui, ils seront très très affectés, mais les africains auraient moins de coca cola (qui s’en plaindrait ?), moins de produits chimiques comme le ketchup (qui s’en plaindrait aussi ?).

Alors l’occident agit de telle manière que jamais les africains puissent réussir à s’unir et de faire front commun contre l’occident (pays riches et polleurs), car ce serait leur ruine, pas aux africains, aux occidentaux, capitalisme oblige, même au détriment de notre planète !

Pour enrayer tout ça, il faut qu’il y ait une prise de conscience générale et que les réactions ne restent pas le fait d’écologistes ou d’associations travaillant dans le domaine de l’environnement.

Tout le monde doit se sentir concerné

POURQUOI “ TERRIEN D’ABORD ” ?

* Parce la Terre est notre lieu d’habitation et que nous avons le devoir d’en prendre soin,

* Parce que prendre soin de la Terre c’est aussi prendre soin de ses habitants,

* ET parce que tout le monde a droit à une vie meilleure.

Chaque individu doit dépasser les clivages, les frontières et prendre réellement conscience que l’humanité file du mauvais coton, sous l’impulsion de gens uniquement tournés vers leur intérêt personnel, sans se préoccuper du « plus grand bien de tous ».

Il faut de plus en plus aider l’Afrique à comprendre l’importance de l’enjeu qui se joue actuellement et conscientiser les gens (d’abord leurs dirigeants) qu’il est temps de réagir si on ne veut pas voir couler notre navire Terre.